Le décret BACS est une réglementation essentielle pour le secteur du bâtiment tertiaire en France. Entré en vigueur le 21 juillet 2021, ce décret vise à équiper tous les bâtiments tertiaires d’un système d’automatisation et de contrôle des bâtiments. Celui-ci est communément appelé GTB (Gestion Technique du Bâtiment). La date butoire est le 1er janvier 2025 ou 2027 selon la puissance des équipements.
Comprendre le Décret BACS 2025
Le Décret BACS bouscule les stratégies de gestion énergétique dans le tertiaire. Il impose un nouveau modèle : piloter finement ses consommations, automatiser, tout optimiser. Le dispositif de Gestion Technique du Bâtiment (GTB) devient alors la centrale de commande, orchestrant chauffage, ventilation, climatisation, sans laisser filer la moindre kilowattheure inutile.
Le périmètre ciblé ? Tous les bâtiments tertiaires, qu’ils datent d’hier ou d’avant-hier, dès lors que le système de chauffage ou de climatisation affiche une puissance nominale de plus de 290 kW pour janvier 2025, et de plus de 70 kW pour 2027. À ce cap, impossible d’échapper à la conformité : installation d’une GTB qui coche la case NF EN ISO 52120-1 :2022. Ceux qui cherchent à analyser la moindre nuance du texte peuvent approfondir le décret bacs 2025.
Les échéances à respecter
Le temps tourne. Propriétaires comme gestionnaires n’ont plus le luxe d’attendre. Les bâtiments équipés de systèmes CVC au-delà de 290 kW doivent impérativement disposer d’une solution d’automatisation au 1er janvier 2025. Entre 70 et 290 kW, le sursis dure jusqu’à 2027, guère plus.
Pour les constructions neuves, dès que le permis est délivré après le 21 juillet 2021, il faut intégrer tous les équipements techniques au système automatique, qu’on parle de projets tout neufs, de rénovation massive ou d’extension significative.
Autre règle : chaque ajout, remplacement majeur ou modernisation des équipements techniques déclenche automatiquement la nécessité d’intégration à la GTB. Impossible d’y couper, la cohérence du dispositif prime sur les habitudes.
Comment se mettre en règle avec le Décret BACS 2025
Se conformer à la nouvelle donne nécessite méthode et anticipation. D’abord, il s’agit de dresser l’inventaire précis des installations concernées dans chaque bâtiment, d’identifier les zones critiques et de fixer des repères clairs sur les économies attendues. Ce travail de diagnostic détermine tout le plan d’action.
Ensuite, choisir les bons composants : capteurs adaptés, actionneurs efficaces, dispositifs de contrôle robustes, tout doit être calibré pour assurer la communication entre les systèmes et la fiabilité de l’ensemble.
La pose et l’intégration des équipements ? Elle n’admet aucun amateurisme. Des professionnels aguerris doivent intervenir pour garantir une installation qui respecte la technique, la sécurité et favorise l’interopérabilité entre chauffage, climatisation, éclairage et sécurité. Un système isolé ne produit que de la frustration.
Après la mise en place, place à la transmission des savoirs. Une formation exigeante doit permettre à chaque équipe d’exploiter toutes les fonctionnalités du BACS, maîtriser les réglages et éviter les dérives. La maintenance, régulière et prédictive, vient verrouiller le dispositif, en empêchant les pannes surprises et garantissant la fiabilité au fil du temps.
Gérer efficacement les systèmes BACS
Pour tirer le meilleur parti d’un système BACS, il faut agir sur plusieurs axes simultanément. Voici les leviers concrets sur lesquels s’appuyer au quotidien :
- surveiller en temps réel les performances pour réagir dès le moindre signal d’alarme ;
- adapter constamment les réglages aux usages réels des espaces et profils d’occupation ;
- installer des capteurs intelligents pour automatiser les ajustements à la minute ;
- centraliser la supervision pour garantir la cohérence et éviter les interventions redondantes ;
- investir dans la formation continue des opérateurs et exploitants ;
- anticiper et programmer la maintenance technique, pour prévenir au lieu de subir.
Pourquoi se conformer au Décret BACS 2025 ?
Respecter le Décret BACS, c’est aller chercher des gains tangibles. Première conséquence immédiate : la facture énergétique amorce une baisse nette, parfois de 30 %. Ce résultat découle d’un pilotage pointu de la consommation, renforcé par une gestion prédictive et une exploitation des équipements optimisée.
Sur le volet environnemental, la réduction de l’empreinte carbone répond aux exigences de la transition énergétique, avec des bâtiments qui deviennent des alliés du climat et plus seulement des centres de coûts. Côté occupants, ce sont des conditions de travail améliorées : température mieux régulée, qualité de l’air optimisée, cadre favorisant la concentration et la productivité.
Le Décret BACS 2025 ne se contente pas de fixer des règles : il dessine de nouvelles habitudes et transforme chaque acteur du tertiaire en acteur clé de la performance énergétique. Reste à voir qui utilisera l’obligation comme tremplin plutôt que comme barrage.


